Le secteur commercial de la pêche en Wallonie, dont l’aquaculture

Suivant les classifications européennes, la « pêche » intègre les activités économiques de la pêche (hors celle de loisir), de l’aquaculture, de la transformation et du commerce des produits de la pêche et de l’aquaculture. En Wallonie, la pêche commerciale est inexistante actuellement. L’aquaculture, définie comme l’élevage ou la culture d’organismes aquatiques, y est par contre présente depuis plus d’un siècle. Les programmes de soutien au secteur « pêche » intègrent également divers aspects transversaux liés à ces activités économiques, tels que les écosystèmes et la biodiversité aquatiques, ou la libre circulation des poissons migrateurs, la sécurité des travailleurs (de ces secteurs économiques), le bien-être animal, les aspects sanitaires et la protection des consommateurs, etc.

La pisciculture - ou élevage de poissons - reste le type de production aquacole prédominant en volume en Wallonie et cela principalement au travers des salmonicultures élevant des truites le long des cours d’eau. La première pisciculture utilisant un mode de reproduction artificiel en Wallonie a vu le jour en 1889 avec l’élevage de truites fario à Freux.

Notre territoire a accueilli différentes exploitations de tailles plus conséquentes et dotées de technologies modernes, dont une à Mouscron élevant toujours actuellement des esturgeons en vue de la production de caviar.

En 2020, on recensait 70 sites de production aquacole pour un volume total de l’ordre de 330 tonnes/an, et occupant quelques 40 équivalents temps plein ETP). Fin 2013, le secteur aquacole a été intégré dans le Collège des producteurs wallons.

La Wallonie dispose d’un secteur agro-alimentaire très actif, aussi dans la transformation des produits de la pêche et de l’aquaculture. En 2020, on dénombrait 21 entreprises wallonnes spécialisées dans la transformation de ces produits, employant un peu plus de 200 ETP, et important majoritairement leur matière première.

 

Programmes de soutien au secteur

 

Désireuse de soutenir cette activité de notre tissu socio-économique et convaincue de son fort potentiel de durabilité face à la chute des stocks de poissons en mer, la Wallonie, avec l’appui financier de l’Europe, met en œuvre des programmes de soutien du secteur de la pêche sur son territoire. Après celui cofinancé par l’IFOP (2000-2006), par le FEP (2007-2013) puis par le FEAMP (2014-2020(21)), le programme 2021-2027 sera appuyé par le Fonds européen pour les Affaires maritimes, la Pêche et l’Aquaculture, dit FEAMPA. Pour l’aquaculture, le programme appuiera particulièrement les opérations répondant au Plan stratégique de l’aquaculture en Wallonie (2021-2030).

Ces différents programmes font l’objet d’une rubrique spécifique au sein des présentes pages consacrées au secteur commercial de la Pêche en Wallonie.

 

Soutien spécifique lié aux pertes induites par la sécheresse 2018

 

Suite à la sécheresse, reconnue comme exceptionnelle par l’IRM, survenue entre le 1er juin et le 30 septembre 2018, les producteurs actifs dans le secteur de la production, la transformation et la commercialisation des produits de l’aquaculture ont subi d’importantes pertes dans leur exploitation aquacole. La sécheresse constatée a provoqué un manque d’eau et une température trop élevée de celle-ci, conduisant à des taux de mortalités particulièrement élevés et, pour certains, l’impossibilité de maintenir des poissons dans leur exploitation en vue de les transformer. Le 16 mai 2019, le Gouvernement wallon a adopté en conséquence une base légale permettant d’apporter un soutien financier aux acteurs touchés par cette sécheresse. Conformément au règlement d’aides de minimis pour ce secteur, l’aide wallonne est plafonnée à 30.000 euros au cours des 3 dernières années fiscales.

Des informations complémentaires, des données chiffrées et une documentation à consulter et/ou emprunter sont également disponibles via notre Centre de documentation.