Résultat de l’appel recherche 2017
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- Dernière modification
- 14, mai 2018 16:34
Dans le cadre de l’appel à projets pour la Recherche, les priorités suivantes étaient visées
- La réduction de la dépendance aux intrants de synthèse ;
- Le Smart Farming : combinaison des données de différentes sources et natures collectées à différentes échelles spatio-temporelles ;
- L’optimisation de l’usage des produits ou co-produits bio-basés disponibles en Wallonie.
En outre, tous les projets devaient considérer les dimensions « rentabilité économique et coûts de production », « changement climatique » et « qualité de vie des agriculteurs ». Les projets relatifs à l’élevage devaient considérer la dimension « bien-être animal ».
18 projets de Recherche sur les 46 ont pu être sélectionnés. Ceux-ci balayent l’ensemble des thématiques proposées, avec un accent particulier mis sur la réduction des intrants de synthèse.
Listes des projets de recherche sélectionnés lors de l’appel à projets 2017 et soutenus financièrement par la Wallonie
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GAIN
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WALBIOPEST
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BetaProTech
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SAMA
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ResisOmics
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ANTAGONIST
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Sol Phy-Ly
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PHENWHEAT
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Potato SMART
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MonoDECiDE
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MICROSOILSYSTEM
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ScorWalCow
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WALL-e-SMART
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ROAD STEP
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TREE-INJECTION
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FEVERPRO
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NOWALLODOR
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e-BIO2CHEM
GAIN
Gestion des Adventices par Innovations de la Nutrition azotée (amélioration nutrition ammonium + inhibition de la nitrification + mesures agronomiques innovantes)
Coordinateur : Prof. Hervé Vanderschuren. Université de Liège, Gembloux Agro Biotech, Unité de Plant Genetics
Le projet GAIN a pour objectif de proposer un panel de solutions innovantes en matière de gestion de la fumure azotée et de lutte contre les adventices afin d’améliorer l’efficience d’utilisation des engrais et de réduire l’utilisation des herbicides ainsi que le désherbage mécanique dans la culture du blé d’hiver. Les solutions innovantes seront issues d’une enquête à large spectre auprès d’agriculteurs wallons et européens expérimentant de nouvelles pratiques ainsi que de la stratégie GAIN qui repose sur l’utilisation de génotypes de blé améliorés et d’engrais riches en ammonium stabilisé. Ce projet multi-disciplinaire est particulièrement innovant en utilisant des disciplines propres à la malherbologie, la génétique des plantes, la biochimie des sols et des engrais et a pour objectif de proposer des solutions compatibles avec l’agriculture conventionnelle et biologique avec notamment la valorisation des engrais organiques. La mise en place de cette stratégie GAIN permettrait de réduire de façon substantielle : 1) l’utilisation des herbicides, 2) l’émission de gaz à effet de serre et 3) le lessivage des nitrates dans les nappes phréatiques tout en améliorant l’efficience d’utilisation des engrais organiques au niveau de la parcelle. Une série d’outils de dissémination et de vulgarisation seront produits dans le cadre de ce projet en complément des publications scientifiques dans des journaux à haute visibilité. Enfin, des journées de démonstration seront prévues afin de présenter les avantages des solutions proposées en matière de lutte contre les adventices et de gestion de l’azote dans la parcelle.
WALBIOPEST
Développement de bio-pesticides ou de répulsifs sur base d'extraits naturels obtenus à partir de co-produits agricoles, agro-industriels et agro-forestiers wallons.
Coordinateur : Conseiller technologique Roland Cuvelier. CELABOR
Le projet vise à développer des bio-pesticides à base d’extraits naturels issus de co-produits agricoles, forestiers et agro-industriels disponibles en Région wallonne.
Le projet a deux objectifs :
- proposer une alternative naturelle aux pesticides de synthèse, en développant des bio-pesticides;
- proposer une valorisation haute à des co-produits agricoles, agro-industriels et agro-forestiers wallons de faible valeur, par l'extraction d'actifs biocides ou répulsifs à visée de protection des cultures et de denrées entreposées.
CELABOR, centre de ressources en extraction végétale et chimie, l’Unité Protection des Plantes et Éco-toxicologie du CRA-W, et l’Unité Biomasse, bioproduits et énergie du CRA-W, associent leurs compétences et expertises complémentaires pour mener à bien les tâches du projet :
- la sélection des actifs, co-produits et cibles à étudier
- le développement de l’extraction et de la concentration d'actifs naturels à activité pesticide (essentiellement insecticide) ou répulsive
- l’étude de leur utilisation et de leur efficacité comme bio-pesticide en protection de cultures et des denrées entreposées
- l'évaluation éco-toxicologique des actifs
- l’étude de la valorisation ultime, par bio-méthanisation, de la drèche après extraction.
Une première série de résultats, portant communication des extraits prometteurs pour la protection de certaines cultures spécifiques vis-à-vis de ravageurs spécifiques, sera publiée quelques mois après la fin de la première triennale.
Les résultats définitifs, à savoir la divulgation des bio-pesticides développés et des cultures et ravageurs visés, seront publiés au fur et à mesure de leur développement durant la seconde triennale.
BetaProtTech
Conception et validation d’un modèle de prévision et d’avertissement des maladies fongiques de la betterave avec étude des résistances et application des principes de la lutte intégrée.
Coordinateur : Prof. Bernard Tychon - Université de Liège – UR SPHERES
A l’heure d’un consensus pour la limitation de l’usage des produits phytosanitaires, des phénomènes de résistances des maladies foliaires de la betterave se développent pouvant compromettre la rentabilité de cette culture dans un contexte de disparition des quotas de production. De plus, l’usage des pesticides constitue un des principaux problèmes sociétaux auxquels fait face le secteur agricole.
Ainsi, le projet BetaProTech vise à la réalisation d’un OAD permettant d’anticiper et d’objectiver le développement de ces maladies, dont la Cercosporiose en Phase 1 et l’Oïdium, la Ramulariose et la Rouille en phases 1 et 2.
L’objectif de la modélisation de l’apparition des maladies est de rationaliser les traitements phytosanitaires et d’aboutir à une réduction du nombre de traitements réalisés par l’objectivation du risque à la parcelle plutôt qu’à une échelle sous-régionale.
Ce type d’outil, en plein développement pour les céréales, est encore quasiment inexistant pour la Betterave, pourtant elle aussi très exposée à un ensemble de maladies fongiques.
Porté par l’ULg avec l’IRBAB et AgrOptimize comme partenaires, ce projet concilie l’expertise du suivi de la culture, de la conception de modèles agrométéorologiques et du développement de logiciels conviviaux pour les agriculteurs.
Le phasage de BetaProTech permet d’atteindre des résultats dès la première année. Les protocoles d’essais permettront de valider des seuils de traitement en seconde année, avec mise en place de la méthodologie de suivi de l’évolution des résistances en troisième année.
Un modèle Cercosporiose validé, voire d’une ou plusieurs des trois autres maladies, est prévu en troisième année, sous un format utilisable par les professionnels du secteur.
L’originalité du projet repose tant sur ses aspects techniques d’intégration de données à différentes échelles spatio-temporelles, qu’à travers un renforcement d’une plateforme collaborative publique-privée.
Enfin, l’extrême sensibilité du grand public à la thématique des pesticides sera adressée par un projet dont le principal objectif est la maîtrise, l’objectivation et la diminution de l’utilisation des fongicides. Ce projet illustre donc parfaitement la mobilisation de fonds publics et privés ainsi que d’une coalition de ressources académiques en PPP vers un objectif sociétal critique pour l’agriculture.
SAMA
Outils de prévention de la myopathie atypique des équidés et mise au point d’un système d’alerte basé sur l’identification des facteurs de toxicité environnementale.
Coordinatrice : Dominique Votion - Université de Liège (Faculté de Médecine vétérinaire, Fundamental and Applied Research for Animals & Health)
La myopathie atypique des équidés résulte de l’ingestion d’une toxine contenue dans les samares et plantules de l’érable sycomore. Au vu de la fulgurance de la maladie (temps de survie moyen : 24h), même si un antidote était trouvé, celui-ci arriverait souvent trop tard. Aussi, la prévention est, et restera, l’outil clé de la lutte contre cette maladie dont les premiers cas ont été identifiés en Belgique, à l’automne 2000. Les raisons de l’émergence de cette maladie due à un arbre présent en Europe depuis l’âge de glace sont inconnues mais suite à un recensement opéré depuis 2006 à l’échelle européenne, il est estimé que plus de 10.000 équidés ont été affectés ces 10 dernières années en Europe dont plus de 75% sont décédés.
Les objectifs de ce projet sont de proposer des outils de prévention validés scientifiquement pour lutter contre cette maladie d’origine environnementale et de mettre à disposition du secteur équin un système d’alerte basé sur l’identification des facteurs de toxicité environnementale.
Les outils de prévention seront recherchés à l’échelle :
1. de l’environnement. Les recherches menées s’attèleront à :
- déterminer les facteurs environnementaux responsables de l’émergence des cas (taux de toxine selon le stade de la plante, les conditions climatiques, la saison …) ;
- identifier les sources toxiques (ex : foin de prairies à risque) ;
- étudier les possibilités de réduction de la pression toxique via une gestion des prairies et des arbres adéquate et respectueuse de l’environnement.
2. De l’animal. Les recherches viseront à :
- limiter l’absorption de la toxine par l’animal ;
- empêcher la transformation de la toxine de la plante en son métabolite actif.
Les premiers résultats de cette recherche seront disponibles au cours de l’année 2018 au terme des 3 ans, de nouveaux services à la communauté seront disponibles pour aider les propriétaires d’équidés à lutter contre cette maladie.
ResisOmics
Identification de variants génétiques affectant la réponse immune chez les bovins Blanc-Bleu Belges en vue de leur sélection génomique.
Coordinateur : Prof. Laurent Gillet – Université de Liège – Immunologie-Vaccinologie – FARAH
Un des challenges majeurs de l'agriculture du futur est d'augmenter sa capacité de production pour faire face à l'accroissement de la demande mondiale tout en diminuant le recours aux intrants de synthèse. Ces constats sont particulièrement vrais pour l'élevage des bovins viandeux. La race Blanc-Bleu Belge (BBB) présente un développement musculaire qui suscite un engouement considérable pour augmenter la production de viande en race pure mais également en croisement industriel. Afin d'accélérer et d'améliorer l'identification des meilleurs géniteurs, l'Université de Liège et l'Association Wallonne de l'Elevage ont récemment initié une approche de sélection génomique (SG) qui vise à prédire le futur phénotype d'un nouveau-né par simple lecture de son génome pour une série de variants génétiques. A ce jour, l'identification de ces variants s'est principalement portée sur des caractères de production au détriment d'une certaine résistance face aux agents pathogènes. Le projet ResistOmics vise à identifier des marqueurs génétiques associés à une meilleure réponse aux maladies infectieuses. Premièrement, à partir d'une cohorte d'animaux du Centre de Sélection Bovine, nous voulons identifier une liste de variants causaux potentiels associés à une meilleure réponse aux agents pathogène. Cette liste devrait être disponible en décembre 2020. Deuxièmement, ces variants seront validés dans une seconde cohorte et dans une population de référence composée de plusieurs milliers d'animaux. Enfin, à l'horizon 2023, les variants validés seront mis à disposition des éleveurs via leur intégration au sein de puces de génotypage afin de pouvoir procéder à la SG pour ces caractères de santé. Le projet ResistOmics espère fournir aux éleveurs et aux entreprises wallonnes de nouveaux outils qui leur permettront de conserver leur leadership international dans le cadre de la sélection en race BBB. Plus largement, les résultats obtenus dans ce travail pourront également être appliqués à d'autres races bovines, voire à d'autres espèces animales.
ANTAGONIST
Développement de stratégies innovantes pour la santé des céréales sans recours aux fongicides de synthèse
Coordinateur : Prof. Claude Bragard – Université Catholique de Louvain
La protection des céréales contre les maladies requiert aujourd’hui généralement un traitement des semences et deux traitements réalisés à l’aide de fongicides issus de la chimie de synthèse. Comment se passer de ces traitements qui limitent aujourd’hui l’impact économique parfois conséquent des maladies, mais suscitent des questions en termes d’impacts collatéraux potentiels sur la santé et/ou l’environnement ?
C’est tout l’enjeu du projet ANTAGONIST qui vise aujourd’hui à développer des stratégies de contrôles alternatives pour valoriser le potentiel de microorganismes associés aux sols, à la rhizosphère et la phyllosphère des céréales présents en Région wallonne. Cette approche devrait permettre l’émergence de méthodes de contrôles efficaces et durables, compatibles avec l’agriculture biologique et les stratégies de protection intégrées désormais obligatoires.
Ces nouvelles approches devront renforcer la compétitivité de nos agriculteurs céréaliers et limiter l’impact sur la santé des personnes, mais aussi de l’environnement. Le projet proposé ici ciblera des compétences en matière de biocontrôle des maladies fongiques en céréales dans notre région et développera des stratégies innovantes qui s’appuient sur les approches de biostimulation (stimulation des populations microbiennes existantes) ou de bioaugmentation (apport ciblé de microorganismes bénéfiques) en synergie avec l’évolution des approches phytotechniques.
Le projet s’appuie sur un large consortium d’expertise complémentaire qui associe des équipes issues d’entités de recherche universitaires ou de l’enseignement supérieur avec d’autres du CRA-w, et capitalise sur l’innovation technologique apportée par les récentes avancées en termes de séquençage à haut débit et techniques de pointes pour la caractérisation de microorganismes. Les premiers résultats concrets du projet sont attendus au terme de la première triennale de recherche avec des pistes qui seront approfondies et diffusées progressivement au cours de la seconde triennale.
Sol Phy-Ly
Evaluation du devenir des produits phytopharmaceutiques en plein champ en fonction des pratiques culturales pour le développement d’une agriculture éco responsable
Coordinateur : Prof. Gilles Colinet – Université de Liège
L’usage des produits phytopharmaceutiques en agriculture fait l’objet d’une remise en question par une part croissante de la société civile. Par ailleurs, leur impact sur les eaux souterraines n’étant visible qu’après de nombreuses années, il est nécessaire d’anticiper ces flux pour limiter les risques de contamination de la ressource en eau dans une optique de gestion durable et d’une agriculture écologiquement responsable.
Les objectifs principaux du projet Sol-Phy-Ly sont de :
• mesurer les flux de produits phytopharmaceutiques à deux mètres de profondeur dans diverses configurations de pratiques culturales,
• comparer des alternatives chimiques et mécaniques au glyphosate et d’évaluer leur efficacité et leur impact environnemental (qualité des eaux)
• améliorer la fiabilité des prédictions permettant la gestion de la ressource.
La finalité du projet est de contribuer à une meilleure compréhension des processus de dégradation de ces molécules dans le sol, en conditions réelles de plein champ et de flux vers les eaux souterraines ainsi que de proposer des alternatives à l’utilisation du glyphosate.
PHENWHEAT
Caractérisation de la dynamique de croissance de variétés de froment d’hiver résistantes à différents stress biotiques et abiotiques au moyen d’une plateforme de phénotypage par proxidétection
Coordinateur : Chargé de Cours Benoit Mercatoris – Université de Liège
En regard du secteur des grandes cultures et en particulier du froment d’hiver, la deuxième priorité des producteurs est la sélection variétale. En plus des critères classiques de rendement et de résistance à la verse, les producteurs sont désireux de disposer de variétés plus résistantes aux maladies afin d’anticiper les évolutions légales en matière phytosanitaire ou de débouchés non alimentaires. En regard des spécificités des grandes cultures biologiques, les producteurs souhaitent que la recherche et l’encadrement incluent également le développement de variétés adaptées aux itinéraires techniques en culture biologiques. L'objectif du projet est de développer une plateforme de phénotypage des variétés de froment d’hiver par proxidétection en fusionnant les données obtenues par différents types de capteurs et caméras sensibles à la lumière visible et proche-infrarouge ainsi qu’à la fluorescence des plantes. Des algorithmes d'intelligence artificielle seront utilisés pour mettre en commun les technologies numériques et les observations de terrain. La mesure de traits morphologiques et physiologiques au tallage, à l'élongation de la tige et à l'épiaison seront mis en relation avec le statut sanitaire général des plantes et la résistance à la verse. Une meilleure compréhension de la dynamique de croissance permettra de cibler les variétés adaptées en culture conventionnelle et en culture bio, demandant moins d'intrant dans le contexte pédoclimatique wallon (azote, régulateur de croissance, produits de protection des plantes). La première triennale se consacrera à la conception et la calibration de la plateforme en parcelles d'essais. La deuxième triennale portera sur la consolidation et la validation en essais en conditions culturales réelles. Le principal résultat attendu est la mise à disposition d’une plateforme de phénotypage pour le secteur de la production végétale afin de caractériser les variétés destinées aux agriculteurs wallons.
Potato SMART
Elaboration d’un système SMART pour la protection intégrée et la lutte biologique contre le mildiou de la pomme de terre à l’échelle de la parcelle
Coordinatrice : Prof. Anne Legrève – Université catholique de Louvain
Le mildiou de la pomme de terre est une maladie préoccupante en Belgique, requérant une protection intensive. Le projet de recherche vise à développer un nouvel outil d’aide à la décision pour aider les producteurs de pommes de terre à contrôler le mildiou de la pomme de terre en fonction de la quantité de sporanges dans l’air, de la pression parasitaire au niveau de chaque parcelle, des pratiques culturales, de la variété, des conditions météorologiques, de l’efficacité des produits phytopharmaceutiques (y compris les biopesticides), selon une stratégie adaptée à leur mode de production, en agriculture biologique ou en protection intégrée des cultures. Le système SMART intégrera une ensemble de données actuellement non prises en compte et de nouvelles technologies et biotechnologies pour réduire l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse.
Publications des résultats en cours de projet (années 1 à 5) et modèle applicable à la fin de la deuxième phase
MonoDECIDE
Développement d’un outil d’aide à la décision permettant d’évaluer les impacts environnementaux des élevages de monogastriques en Wallonie
Coordinatrice : Loriers Astrid – Centre wallon de Recherches agronomiques de Gembloux
L’objectif de ce projet est de caractériser l’impact environnemental en termes d’émissions de GES, consommations énergétiques, émissions d’ammoniac (NH3) et émissions de particules fines (PF) des exploitations agricoles wallonnes produisant des porcs ou des volailles. Un outil d’aide à la décision spécifique aux exploitations monogastriques wallonnes sera mis à disposition du secteur agricole wallon afin
(1) D’aider les agriculteurs à réduire leur impact environnemental en identifiant des leviers d’amélioration à mettre en œuvre dans leur exploitation en se comparant avec des exploitations de structure semblable.
(2) De fournir des valeurs de références objectives sur les émissions du secteur qui prennent en compte les pratiques réelles des exploitations et les services que celles-ci rendent à la société (production d’énergie renouvelable, stockage de carbone, …).
Publication des résultats fin 2020.
MICROSOILSYSTEM
Réduction d’intrants par application de consortia microbiens formulés à finalité biostimulante et de bio-contrôle adaptés au fonctionnement des sols en agriculture conventionnelle et de conservation
Coordinateur : Prof. Stéphane Declerck – Université catholique de Louvain
L’utilisation de microorganismes dans le bio-contrôle des maladies telluriques et ravageurs et dans la bio-stimulation des plantes est devenue un enjeu majeur pour réduire notre dépendance aux intrants de synthèse entrainant des déséquilibres majeurs pour la santé humaine/animale et l’environnement. Aujourd’hui, le secteur des agents de bio-contrôle et de bio-stimulation est estimé à 2.5-3.3milliards EUR avec une perspective de4.2 milliards EUR en 2020. L’accroissement annuel de 16% est de loin bien supérieur aux intrants classiques de synthèse. Cependant l’utilisation des agents de bio-contrôle microbiens se heurte à différentes contraintes : efficacité et durabilité au champ, formulation des produits aisément applicables, acceptabilité par le monde agricole et adaptabilité aux conduites culturales.
MICROSOILSYTEM a pour objectif d’aborder ces contraintes. Le projet a pour ambition de développer des consortia d’agents de contrôle microbiens (mycètes et bactéries) et bio-effecteurs (ex. lipopetides) immobilisés dans des micro- ou nano-billes. Leur action sur la solubilisation des nutriments et sur la biostimulation des plantes et le bio-contrôle des pathogènes permettra soit le remplacement d’intrants de synthèses existants, soit la diminution des doses ou fréquences d’application de ceux-ci.
Le projet sera centré sur le froment et ses principaux pathogènes et sera mené dans un premier temps en conditions contrôlées de laboratoire et d’écotron (simulation d’écosystèmes en conditions contrôlées) et ensuite au champ pour la validation des observations et l’adaptabilité des conduites culturales, en coopération étroite avec le monde agricole.
La publication des premiers résultats attendus se situera en fin de seconde année du projet.
ScorWelCow
Développement d’un score global de bien-être animal pour l’évaluation, l’amélioration du statut de bien-être des bovins et exploitable en sélection génétique
Coordinateur : Conseiller scientifique Francis Lepot – Association Wallonne de l’Elevage asbl
Les différents scandales, liés à la production de denrées alimentaires d’origine animale, survenus ces dernières années ont rendus les consommateurs encore plus méfiant envers un secteur déjà mis à mal au niveau économique et pointé du doigt par certains écologistes mal renseignés. Suite à la médiatisation d’évènements déplorables sur le plan éthique, le bien-être animal est devenu un point crucial pour le grand public qui fait l’amalgame entre des évènements ponctuels et l’ensemble d’une filière, incitant les autorités à légiférer à plus ou moins court terme. Malgré tout, le besoin en protéines animales ne cesse de croître à travers le monde et l’élevage extensif des ruminants peut contribuer à l’amélioration de la qualité de l’environnement dans lequel nous vivons. Nous avons la chance en Wallonie de pouvoir valoriser un élevage de qualité garantissant le respect de normes d’utilisation raisonnée d’antibiotiques, de normes de respect de l’environnement et bientôt de normes de respect du bien-être animal. Toutes les données actuellement disponibles en Wallonie et celles qui le seront à l’avenir grâce à BIGAME, Myawenet, Cerise, …, plus les données issues du contrôle laitier via le MIR, l’utilisation de plus en plus fréquentes de capteurs placés sur les animaux en ferme (agriculture de précision, smart farming), … permettront de dégager des indicateurs de santé et de bien-être animal. Ceux-ci permettront de développer un score global de bien-être pour les bovins, des outils d’aide à la décision, des normes garantissant le respect du bien-être animal, la labélisation de produits respectant les mêmes principes, la sélection génétique d’animaux mieux adaptés à leur environnement et surtout rendront à l’agriculture wallonne l’image qui est la sienne : Une agriculture de qualité dans le respect de tous !
WALL-e-SMART
Entrer l’elevage wallon dans la révolution numérique 4.0
Coordinateur : Carlo Bertozzi - AWE
A l’heure actuelle, les données numériques sont déjà bien présentes dans nos exploitations agricoles et tout particulièrement dans les élevages laitiers (données administratives, comptables, de production, de santé, environnementales). Elles sont générées soit par l'éleveur soit par des conseillers, soit par des capteurs in situ soit par des laboratoires. Malheureusement les systèmes de collecte ou de valorisation sont gérés encore trop souvent de manière indépendante et cloisonnée. Alourdissant ainsi les tâches administratives. Ce programme vise à conceptualiser et développer une plate-forme numérique, innovante, interopérable et collaborative spécifique à l’élevage capable de mettre en réseau ces données pour les traiter par la suite collectivement via des OAD. L’objectif est d’être en capacité de tirer le maximum de connaissances utiles pour une prise d’action par l’leveur ou son encadrant. Ce traitement de nombreuses données de tous horizons, en temps réel, comparées à des données historiques ou de référence voire périphériques (météo, consommateurs) et interprétées grâce à des OAD sur une plateforme unique constitue une innovation majeure pour l’élevage wallon. L’outil en totale rupture avec l’existant permettra une relation plus directe entre les acteurs, un conseil plus pertinent proposant des actions à l’échelle de l’individu (éleveur, vache) plus bénéfiques pour l’environnement. Tout ceci concourt à aider les éleveurs à être plus performants économiquement et à mieux répondre aux attentes sociétales ainsi que leur redonner une place dans la chaîne de création de valeur.
ROAD STEP
Réseau d’outils d’Aide à la Décision – Surveillance des troupeaux en prairie
Coordinateur : Prof. Frédéric Lebeau - Université de Liège, Gembloux Agro Biotech
Les éleveurs wallons sont soucieux de produire localement une alimentation saine à un coût maîtrisé et avec un impact environnemental minimal. A cette fin, ils sont désireux de renforcer le lien au pâturage de leurs animaux. Toutefois, ce mode de production nécessite une surveillance accrue pour en assurer une gestion optimale et détecter rapidement des incidents pouvant survenir loin de l’exploitation.
Le projet ROAD-STEP vise à profiter de la généralisation de l’identification électronique officielle des bovins, accessible à tous les troupeaux wallons, pour assurer une surveillance régulière ponctuelle et à distance du bien-être des animaux sur pâture. Cette surveillance à distance par le biais de l'étude de leur comportement, de leur croissance et de leur santé vise à faciliter le recours par les agriculteurs à un mode d’alimentation sain dans un environnement naturel.
La première triennale de ce projet se focalise spécifiquement sur le développement d’outils surveillance des animaux et de l’alimentation au pâturage en vue de faire profiter les agriculteurs wallons des technologies intéressantes développées en élevage de précision et Smart Farming d’habitude réservées à l’élevage intensif. Des technologies éprouvées en stabulation seront transposées en milieu ouvert et les contraintes spécifiques d’autonomie, de transfert de l’information et de robustesse seront adressées.
Par la suite, les informations de surveillance automatisées seront utilisées pour aborder les attentes sociétales, économiques et environnementales des intervenants wallons par le biais d’un réseau d’outils d’aide à la décision proposés par l’Association Régionale de Santé et d’Identification Animales (ARSIA) aux agriculteurs à partir des résultats de la recherche académique. Les outils de gestion du pâturage, du bien-être, de la croissance et de la santé du cheptel ainsi développés seront mis à disposition des agriculteurs wallons fin 2023 au terme des six années de recherche par le biais du portail CERISE de l’ARSIA.
TREE-INJECTION
Une nouvelle technologie de protection durable des arbres contre les insectes ravageurs : l’injection directe d’huiles essentielles
Coordinateur : Prof. Thierry HANCE – UCL
Le projet TREINJECTION a pour but la création d’une nouvelle méthode de protection des arbres contre les insectes ravageurs. Celle-ci se basera sur l’injection de composés naturels produits par différentes espèces de plantes (huiles essentielles, hydrodistillats) directement dans le xylème de l’arbre. La technique que nous proposons consiste donc a utiliser les propriétés développées par certaines plantes pour en protéger d’autres. En effet, l’utilisation d’huile essentielle revient à utiliser de composants naturels qui sont issus d’une longue coévolution entre plantes et insectes et qui protègent les plantes contre les pullulations de ravageurs. Notre étude va s’intéresser à l’arboriculture fruitière, et plus particulièrement la culture de pommiers et de poiriers.
La méthode de lutte que nous proposons est une voie nouvelle et originale en terme de protection à long terme des arbres fruitier. De plus, en raison de son action à longue durée, ces injections pourraient offrir une solution élégante de protection des cultures sans dommages pour l’environnement. Ainsi, notre projet s’inscrit dans un but global de réduction de l’utilisation des pesticides chimiques, d’une amélioration de l’environnement et de la création d’une gamme de fruits de qualité différenciée.
FEVERPRO
Contribution au développement d’une filière féverole wallonne durable par la mise en œuvre des itinéraires agronomiques innovants et par une meilleure valorisation de ses graines et coproduits.
Coordinateur : Prof. Christophe Blecker - Université de Liège, Gembloux Agro Biotech
La pression pour la diminution de l’usage des intrants chimiques est l’un de facteur majeur qui influencera la physionomie de l’agriculture de notre région. Une alternative à l’usage de ces intrants est la mise en oeuvre des itinéraires agronomiques appliquant la gestion intégrée des ravageurs des cultures et de la fertilité des sols. La culture de la féverole, de par ses aptitudes de fixation symbiotique de l’azote, est susceptible de réduire le besoin en engrais azoté dans des rotations ou associations culturales, tout en limitant la dissémination de ravageurs des grandes cultures (céréales). Cette culture est cependant elle-même soumise à une infestation importante de la bruche de fève, qui limite la qualité de ses graines. En outre l’interdiction d’appliquer les insecticides permettant de limiter le dégât de la bruche de fève sur ses graines, limite l’intérêt de son introduction en rotation, tant les agriculteurs ne sauront plus la valorisée de façon rentable comme surface d’intérêt écologique, et prétendre par conséquent à des rémunérations complémentaires prévue dans le cadre de l’actuel PAC. Le présent programme de recherche entend soutenir le développement de la filière féverole dans notre région en proposant des solutions durables de lutte biologique contre la bruche de fève (WP1), en développant des itinéraires agronomiques résilients face aux aléas climatiques, intégrant la culture de féverole comme moyen de régénération de l’azote du sol dans les rotations (WP2), en développant des voies de valorisation des graines de féverole comme source alternative de protéines végétales (WP 3) et en valorisant les coproduits générés tout au long de la filière comme matière première de production de composés bio-basés à usage non alimentaire (WP4). Les acquis des recherches réalisés seront valorisés au travers des communications scientifiques et des actions de vulgarisation (WP 5) et contribueront à la création d’entreprises pouvant contribuer au raffermissement du tissu économique de notre région (WP6).
NOWALLODOR
Etablir les outils et les procédures pour sélectionner génomiquement des verrats Piétrain wallons transmettant un faible risque d’odeur de verrat.
Coordinateur : Prof. Nicolas Gengler - Université de Liège, Gembloux Agro Biotech
L’odeur du verrat est une odeur et une saveur désagréables dans la viande cuite de certains mâles entiers, principalement causée par la présence en quantités élevées dans les tissu adipeux de trois composants : l’androsténone, le skatole et, dans une moindre mesure, l’indole. Étant donné que la castration des porcelets masculins n’est plus considérée acceptable, il est devenu urgent de trouver une solution durable pour réduire le risque d’odeur de verrat. Dans ce projet, nous proposons d'utiliser la sélection génomique de verrats qui transmettent un faible risque d’odeur afin de considérer bien-être animal mais aussi d'assurer la satisfaction des clients.
Une multitude de techniques de phénotypage seront utilisées, certaines bien établies, telles que la mesure de l'androsténone, du skatole et de l'indole dans les tissus adipeux, d'autres plus innovantes, comme l'analyse des composés organiques volatils présents dans l'air entourant le verat. Le phénotypage sera effectué sur trois niveaux: les composés organiques volatils seront mesurés chez l'éleveur pour ses verrats de reproduction ainsi que pour leurs frères. Le phénotypage se répète dans l'abattoir pour les verrats non conservés à des fins d'élevage, et les échantillons de graisse seront analysés pour les composés liés à l’odeur du verrat. Dans une troisième partie, la progéniture des verrats sera phénotypée. De cette façon, des corrélations phénotypiques et génétiques peuvent être estimées et un index de sélection pour un faible risque d’odeur peut être établi. D'autres caractéristiques économiques seront également examinées afin d'éviter une réponse de corrélation des effets indésirables. Dans ce projet, nous nous concentrerons sur le Piétrain wallon, une race locale de porcs, mais les résultats peuvent être traduits en d'autres races de porcs.
Nous espérons avoir une évaluation génétique pour l’odeur en route avant la fin de la première période de 3 ans et une évaluation génomique dans la deuxième.
e-BIO2CHEM
Fractionnement et conversion de résidus de céréales et plantes cellulosiques en molécules d'intérêt: tensio-actifs et carboxylates plateforme à moyennes chaînes
Coordinateur : Prof. Patrick Gerin - UCL
La recherche vise à valoriser les drêches de microbrasseries en molécules à haute valeur, d'une part des tensioactifs à base de peptides, d'autre part des carboxylates à moyenne chaîne (C6-C10), deux familles de molécules biosourcées ayant de hautes valeurs et de nombreuses applications (émulsifiant alimentaires, industries de la détergence, produits phytosanitaires, cosmétiques, produits pharmaceutiques, molécules plateforme en chimie verte, biocarburants, solvants biodégradables, parfumerie et arômes). Des co-produits issus de la même filière seront des fractions hémicellulosiques ayant de nombreuses applications alimentaires et industrielles. Les résidus finaux pourront être valorisés en biogaz (énergie) et digestat (recyclage agricole d'humus et de nutriments N-P-K).
Le projet s'étendra aux sons de céréales, valorisables avec les mêmes approches. La technique de fractionnement sera également testée sur des pailles de céréales et de cultures cellulosiques (miscanthus, sorgho), pour élargir la gamme de matières premières valorisables.
Les produits visés permettront d'augmenter la valeur de la production agricole en leur donnant de nouveaux débouchés à haute valeur, tout en permettant un recyclage agricole des fractions non valorisées. Les technologies étudiées visent à être applicables dans un contexte rural.