Essais en production biologique menés par des Centres Pilotes

Appel à manifestation visant à sélectionner des projets d’essais en production biologique

Suite à l’appel lancé le 11 juillet 2023 et clôturé le 17 août 2023, dans le cadre de l’action 11_L4 du Plan Bio 2030 (« Diffuser les meilleures techniques et les bonnes pratiques en production biologique »), le Gouvernement wallon a approuvé la sélection de 10 projets de développement en production biologique. Ceux-ci sont financés dans le cadre de la mise en œuvre du projet 202 « Opérationnaliser le Plan de Développement de la production biologique en Wallonie à l’horizon 2023 » du Plan de relance de la Wallonie.

1. FonBioCarot (DPB2023-08)

Comparaison de l’efficacité de différents produits contre les maladies foliaires de la carotte en agriculture biologique

Coordinatrice : Valérie Glesner, du CPL-Végémar.

La culture de la carotte est une des cultures de légumes importante en agriculture biologique en Wallonie avec le pois et le haricot. Les carottes cultivées dans nos régions ont pour destination soit le marché du frais, soit l'industrie.

Les deux principales maladies foliaires rencontrées en culture de carotte sont l'oïdium (Erysiphe heraclei, espèce la plus fréquente dans nos régions) et l'alternariose (Alternaria dauci). Ces deux maladies ont un potentiel de nuisibilité élevé. En cas d'attaques graves, elles peuvent entrainer une destruction importante du feuillage qui réduit le potentiel de photosynthèse des feuilles et donc induit des pertes de rendement non négligeables qui peuvent aller de 20 à 60 % en fonction de la gravité de l'attaque. Outre ces dégâts directs, en culture de carotte, il est primordial de garder un feuillage sain jusqu'à la récolte. En effet, l'arrachage des carottes pour le marché du frais se fait par les fanes. Si le feuillage n'est donc pas assez robuste, les carottes resteront en terre. L’alternariose se développe surtout en conditions chaudes et humides et l’oïdium en conditions chaudes avec de l’humidité nocturne. A cause du changement climatique que nous connaissons actuellement, les cultures sont de plus en plus soumises à divers stress (longue période de pluie ou de sécheresse) qui peuvent amplifier le développement des maladies dans les cultures. 

Le levier variétal est souvent utilisé en agriculture biologique pour essayer de limiter les dégâts causés par de potentielle maladie. Malheureusement, les variétés utilisées actuellement en carotte sont toutes sensibles aux maladies du feuillage. 

De nombreux fongicides de biocontrôle sont sur le marché à l’heure actuelle et de nouveaux arrivent encore tous les jours. Ces produits ont des compositions (extraits de plante, huiles essentielles, micro-organismes, …) et modes d’action très différent(e)s mais malheureusement leur efficacité n'est pas toujours prouvée. Peu de retours sont disponibles sur ce type de produits et les agriculteurs se questionnent beaucoup quant à leur efficacité. 

L'objectif de ce projet est donc de comparer l'efficacité et les données économiques de différents fongicides bio contre les maladies foliaires en carotte.

2. FIBIOM (DPB2023-013)

Soutien et encadrement pour le développement de la FIlière en agriculture BIOlogique de la Moutarde blanche et brune en Wallonie.

Coordinateur :  Rémy Blanchard, du CéPiCOP.

Le projet vise à soutenir les agriculteurs en agriculture biologique dans la culture de la moutarde. Étant donné que "Farm for Good" offre déjà un accompagnement pour le développement de la filière, notre focus se porte sur l'amélioration de l'itinéraire technique de cette culture. En plus des conséquences du conflit en Ukraine et de l'approvisionnement en matière première, la demande en graines locales pour la production de moutarde blanche et brune due à la croissance des moutarderies en Wallonie reste insatisfaite. 

Historiquement ancrée dans nos régions, la culture de la moutarde a malheureusement disparu en raison de la spécialisation agricole. Ainsi, la plupart des graines de moutarde disponibles en Belgique proviennent du Canada ou des pays d'Europe de l'Est. 

Depuis 3 ans, les agriculteurs wallons se sont regroupés en coopératives pour cultiver la moutarde. Les débuts ont été difficiles, mais des améliorations ont été rapidement apportées. Cependant, la nature spécifique de cette culture exige des essais pour valider les observations sur le terrain en raison de sa croissance rapide, de sa sensibilité aux insectes et de sa physiologie. 

Des questions clés demeurent non résolues : les dates de semis, les densités de semis, le choix des variétés adaptées à la production de graines, les besoins en fertilisation, et la protection de la plante. Ces sujets requièrent des études approfondies pour permettre aux agriculteurs et aux citoyens de voir des champs de moutarde dans nos campagnes à l'avenir. 

Nous prévoyons des séances de vulgarisation lors des visites sur le terrain, notamment en août 2024 et 2025. De plus, le CePiCOP et les partenaires feront des présentations spécifiques, par exemple lors de la présentation des résultats des oléagineux en août 2025. Les publications avec les données synthétisées de deux années d'essais seront disponibles en ligne à l'automne 2025.

3. InterHaricot (DPB2023-09)

Gestion de l’interculture longue avant haricot pour lutter contre les adventices, l’érosion et les dégâts de mouche du semis.

Coordinatrice : Julie Legrand, du CPL-Végémar.

La culture du haricot pour l’industrie se sème tard dans la saison, aux environs de la fin mai - début du mois de juin. Ce semis tardif implique une longue interculture pendant laquelle il faut gérer d’une part les risques d’érosion et d'autre part le désherbage des terres à un moment propice à la levée des adventices. 

En général, le couvert d’'interculture est détruit pendant l'hiver, laissant la parcelle nue jusqu’au semis. Le désherbage de la parcelle jusqu’au semis se fait de manière mécanique par le passage répété de plusieurs outils. Cette technique peut cependant avoir un impact sur l'asséchement du sol qui est accentué par les printemps de plus en plus secs que nous connaissons actuellement. Le manque d’eau pose ensuite problème pour la levée des haricots. Une des solutions envisagées pourrait être le semis d’un deuxième couvert au printemps ou la destruction plus tardive d’un couvert non gélif installé en automne. Le couvert détruit avant le semis permettrait d’éviter le désherbage de la parcelle pendant le printemps et également d’éviter tous problèmes d’érosion. Cependant, la présence d’un couvert détruit au printemps présente également un risque pour la levée des haricots car la présence de matière organique non décomposée est favorable au développement de populations de mouche du semis. Cette dernière est très problématique notamment en culture de haricot car les larves peuvent engendrer de gros dégâts lors de la levée des plantes. 

Ce projet a pour but d’identifier la meilleure interculture avant une culture de haricot. Différents paramètres seront testés : différents couverts et périodes d’implantation (simple ou double couvert), différentes méthodes et périodes de destruction.  Les impacts sur les populations d’adventices de la parcelle et sur l’érosion seront observés ainsi que les impacts sur la culture de haricot (dégâts de mouches du semis, levées des plantes).

4. OrgaNicBoost (DPB2023-14)

Stratégies de fertilisation pour assurer la production de froment panifiable bio en Région wallonne.

Coordinateur :  Rémy Blanchard, du CéPiCOP.

Une partie importante du froment d’hiver cultivé en agriculture biologique est destinée à la panification. Cependant, il n’est pas rare que le grain produit présente une teneur en protéines et une force boulangère inférieure à, respectivement 10,5 % et 150 J, minimum requis pour être valorisé en meunerie. Pour atteindre ces seuils et obtenir une qualité satisfaisante, l’agriculteur dispose de deux leviers au niveau de son itinéraire technique : le choix variétal et la fertilisation azotée.  

Si le choix variétal est important pour obtenir une teneur en protéines élevées, il est également indispensable de fournir au froment l’azote dont il a besoin pour sa croissance et son développement. En agriculture biologique, l’alimentation des cultures est avant tout assurée par l’azote provenant de la matière organique du sol. La disponibilité de cet élément est aussi conditionnée par la nature du précédent mais aussi par l’apport d’effluents d’élevage. L’utilisation d’engrais à base de résidus carné, conditionnés sous forme de bouchon, se répand également et constitue une alternative intéressante pour les systèmes bio sans élevage disposant de ressources limitées en matière organique.

Pour pouvoir être assimilé, l’azote organique contenu dans ces engrais doit passer par un processus de minéralisation favorisé par des températures douces et des précipitations suffisantes. Afin de faire coïncider la libération de cet élément avec les besoins du blé, les apports de matière fertilisante en agriculture bio sont généralement réalisés en un seul passage en sortie d’hiver. Or, de nombreux travaux ont démontré que le fractionnement de la fertilisation et notamment les apports en fin de montaison amélioraient la teneur en protéines du blé et la qualité de celle-ci. Le recours à des bouchons facilement épandables permettrait d’envisager la mise en place de schémas de fractionnement adaptés à la conduite biologique. Sur base de ces constatations, le premier objectif du projet OrgaNicBoost est d’évaluer la possibilité de fractionner les apports d’azote pour améliorer la valeur boulangère du froment bio. 

L’arrivée sur le marché de nouvelles sources d’azote (biostimulant, coproduits) offre également de nouvelles perspectives dans le raisonnement de la fertilisation. Le second objectif du projet est d’évaluer l’effet de ces nouvelles sources d’azote sur la teneur en protéines du froment bio, lorsqu’elles sont utilisées en complément d’une fertilisation classique. Enfin, l’objectif final est de pouvoir émettre des recommandations sur base des deux précédents objectifs en identifiant la meilleure stratégie pour permettre aux agriculteurs wallons de produire du froment bio de qualité.

5. DORYPOT (DPB2023-06)

Lutte mécanique contre le doryphore de la pomme de terre (Leptinotarsa decemlineata).

Coordinateur :  Pierre Lebrun, de la FIWAP.

Le doryphore est redevenu un réel problème en culture de pomme de terre ces dernières années en raison notamment du changement climatique favorable à son développement, et du retrait récent d’insecticides utilisés dans la rotation. Des résistances à certaines substances actives sont aussi avérées. 

Les dommages engendrés par le doryphore (tant par les adultes que par les larves) peuvent être très conséquents. La défoliation peut être totale, mais une défoliation de 25 % peut déjà affecter le rendement.  Au-delà de l’impact immédiat, il faut aussi prendre en compte l’augmentation du «stock» de doryphores au fil des ans. 

Actuellement la lutte est essentiellement chimique (quelques s.a. sont agréées en bio - azadirachtine, spinosad, pyrethrines + huile de colza). 

Le projet vise à tester et à vulgariser 2 techniques alternatives de lutte contre le doryphore de la pomme de terre : le brossage mécanique et le piégeage en bord de champ. L’objectif général est donc de réduire les pulvérisations et surtout le risque d’apparition de résistance. 

La technique du brossage consiste à battre vigoureusement le feuillage avec des balais rotatifs montés sur un châssis. Des bacs remplis d’une solution adéquate récupèrent les doryphores (adultes et différents stades larvaires) 

Le piégeage est destiné à réduire l’infestation de la parcelle (qui est le plus souvent colonisée à partir de zones contigües infestées les années précédentes). Le creusement d’une rigole inondée a pour objectif de piéger (et de noyer) les adultes qui migrent vers la parcelle de pomme de terre une fois sortis de leur hivernation dans le sol.

6. SANOB (DPB2023-15)

Améliorer la qualité SANitaire des lots d’Orges Brassicoles de printemps en agriculture biologique.

Coordinateur :  Rémy Blanchard, du CéPiCOP.

Le nombre de lots d’orges brassicoles déclassés en agriculture biologique est particulièrement élevé ces dernières années et décourage le secteur et les producteurs. L'année 2023 confirme cette tendance. Les mauvaises années se suivent et encore peu de solutions sont proposées pour protéger les orges face aux principales maladies pendant la saison de culture. Pourtant, la qualité sanitaire des orges est cruciale et exigeante. Aucune étude wallonne ne porte sur la protection et le suivi sanitaire des orges brassicoles de printemps en agriculture biologique. 

Le but de ce projet de pouvoir apporter des outils techniques pour améliorer la protection des orges durant la saison. Ce projet consistera donc à la mise en place et le suivi d'un essai durant deux années (semis printemps 2024 et 2025) afin d'évaluer plusieurs programmes et produits de protection dans le but d'améliorer la qualité sanitaire et technologique des orges. 

La législation des produits phytosanitaires est stricte mais plusieurs produits sont disponibles en orges et n'ont pas encore été évalués dans un essai. Des exemples de produits qui peuvent être testés sont notamment le soufre, les substances de base (désinfection vinaigre, décoction d'ortie, thé de compost, ...), les biopesticides, les mycorhizes ou encore des techniques mécaniques de nettoyage des semences ou de brossage à la récolte pour enlever une partie des inoculum fongiques. 

Ces modalités seront testées à différents moments de la saison : semis, montaison, floraison des orges, récolte afin d'évaluer les meilleures périodes pour la protection. Des cotations durant la saison seront réalisées pour quantifier l'efficacité mais également des analyses de qualité à la récolte pour chaque modalité. 

Les résultats de ces deux années d’essais permettront d’apporter des conseils objectifs sur l’utilisation de produits de protection en agriculture biologique et leur efficacité sur la protection des orges.

7. Syfarleg (DPB2023-04)

Évaluation des systèmes d’effarouchements en culture maraîchère.

Coordinatrice :  Claire Olivier, du CIM.

La gestion des ravageurs en maraîchage biologique a toujours constitué une problématique majeure. Ces dernières années, l'équipe du CIM a constaté une augmentation des dégâts dus aux oiseaux (corvidés, pigeons) ainsi que du gibier (lapins, chevreuils, voire sangliers) dans les parcelles, notamment de choux et de courges.

Le projet va permettre de tester l'efficience de plusieurs systèmes d'effaroucheurs chez les producteurs pour lesquels les dégâts sont récurrents et souvent de grande ampleur, et qui ne peuvent pas se permettre d'utiliser des filets, que ce soit pour une raison économique et/ou logistique.

Il existe plusieurs types d'effaroucheurs: sonores, visuels, seuls ou en combinaison. L'objectif global du projet sera de mettre en essai les différents systèmes et de les comparer. 

Cet objectif global peut être détaillé en plusieurs objectifs spécifiques:

8. Sorg’eau (DPB2023-01)

Gestion de la fertilisation du sorgho sucrier valorisé comme fourrage en agriculture biologique et encadrement de la culture.

Coordinateur :  Jean-François Oost, du CP Maïs.

La culture du sorgho fourrager mono-coupe cultivé en agriculture biologique a été peu étudiée à ce jour. Pourtant, cette culture ne manque pas d’attrait à de nombreux égards et notamment en relation avec les préoccupations climatiques actuelles. Le sorgho peut représenter une alternative à la culture du maïs fourrager, il est notamment plus résilient au niveau de ses besoins hydriques. En effet, grâce à un système racinaire puissant, il peut stopper sa croissance en période de sécheresse sévère pour redémarrer dès le retour des précipitations.

Outre l’aspect hydrique, le sorgho est également intéressant par sa moindre attractivité à l’égard des ravageurs. En effet, semé plus tard que le maïs dans des terres réchauffées, il laisse moins d’opportunités aux corvidés de s’attaquer à la culture qui démarre rapidement. De même en fin de cycle, les sangliers sont moins attirés par la culture vu l’absence d’amidon dans la plante. Ces deux aspects représentent une garantie non négligeable pour la récolte.

Un autre avantage de la culture réside en ses besoins plus limités en azote qu’une culture de maïs (environ 30% en moins) et à son efficience par rapport aux différents types et niveaux de fumure.

Le sorgho permet en outre par un bon choix variétal une production de biomasse énergétique importante à l’hectare (>10000 KVEM/ha) et moins risquée pour l’éleveur qu’avec les fourrages classiques habituels lors de longues périodes de sécheresse.

9. DESTRUPT (DPB2023-03)

Comparaison de techniques de destruction des prairies temporaires à base de légumineuses en agriculture biologique dans un contexte de diminution du travail du sol.

Coordinateur :  David Knoden, de Fourrages Mieux.

Les plantes utilisées en prairie temporaire, que ce soient les graminées et surtout les légumineuses comme la luzerne présentent un système racinaire puissant et développé, souvent difficile à détruire. Le labour est historiquement utilisé comme une des solutions de désherbage les plus efficaces en agriculture biologique. Cependant, depuis quelques années, des agriculteurs bio tentent de développer des techniques d’agriculture de conservation qui permettent de moins perturber les différents horizons du sol (système dit ABC). Ce passage en technique ABC entraine une certaine difficulté de destruction des prairies temporaires et dans certains cas, des repousses handicapantes pour les cultures qui suivent. 

De plus en plus d’agriculteurs sont donc demandeurs d’informations à ce sujet pour éviter les écueils mais aussi pour tendre vers des techniques qui conserveraient mieux la fertilité des sols. 

L’objectif générale du projet vise à mettre des essais de destruction de prairie temporaire (printemps 2024 et 2025, fin d’été 2024) afin de tester plusieurs méthodes de destruction utilisables par les agriculteurs bio pratiquant le labour et/ou le non-labour mais également plusieurs itinéraires techniques avec pour objectif une destruction totale des prairies temporaires avant mise en culture. Les essais seront réalisés en station expérimentale mais surtout en ferme afin de coller au plus près à la réalité de terrain. L’impact de ces techniques (consommation, temps travail, salissement…) sera suivi et mesuré par le projet. Les protocoles précis sont à co-contruire avec les partenaires méthodologiques (Brioaa, Biowallonie, Greenotec, CRAw, fermes expérimentales de UCL…). Les machinistes présents sur le territoire wallon seront également sollicités pour l’utilisation de leur matériel innovant. 

Ce projet vise à donner aux agriculteurs bio wallons des pistes fiables afin de répondre à leurs attentes tant du point de vue technique, économique ou encore environnemental.

10. BC_BIO_BRUL (DPB2023-10)

Gestion des adventices dans un faux-semis dans la culture de chicorée à Inuline et de la betterave sucrière en agriculture biologique.

Coordinatrice :  Marie Gilard, de l’IRBAB.

Dans toutes les cultures biologiques, la gestion des adventices est une opération délicate et coûteuse. En effet, aucun herbicide n'est autorisé dans la culture. 

En culture biologique de chicorée à inuline et de betterave sucrière, l'itinéraire classique suivi par les agriculteurs débute actuellement par l'ouverture du labour d'hiver suivi, un mois plus tard, par une nouvelle préparation de sol plus fine afin de préparer le sol au semis. Ceci permet une première levée des adventices qui seront réenfouies lors d’une deuxième préparation de sol. Après le semis, la gestion des adventices se différencie entre celles présentes dans le rang de chicorée ou de betteraves et celles présentes entre le rang. Entre les rangs, les adventices sont éliminées par des techniques bien connues, cependant, à l’heure actuelle, très peu d’outils existent pour l’élimination des adventices dans le rang. Par conséquent, ces adventices sont éliminées manuellement ce qui est très coûteux. 

L'objectif du présent projet est de tester des techniques de gestion des adventices dans le rang en amont et en aval du semis afin de diminuer au maximum les besoins en désherbage manuel. Ces techniques existent mais les itinéraires techniques ne sont pas encore mis au point ni connu auprès des agriculteurs. La technique du faux-semis combinée avec un brûlage sur le rang, que ce projet propose de tester, offre des perspectives de gestion des adventices intéressantes jusqu’à l’émergence des jeunes plantes. 

Le présent projet sera dupliqué sur deux ans pour consolider les résultats et permettra, à terme, de vulgariser ces techniques et de les rendre accessibles à un plus grand nombre de planteurs.