Aides aux investissements productifs dans les exploitations agricoles (Nouveauté 2024)

Les modifications du plan stratégique wallon ont été validées par le Gouvernement wallon et la Commission européenne. Les changements identifiés ci-dessous en bleu s’appliquent dès la campagne 2024.

La description de ces modifications est publiée à titre purement informatif et ne revêt aucune portée légale. Seuls les textes légaux publiés au Moniteur belge tiendront lieu de version officielle et définitive.

Investissements :

351 – Aides aux investissement productifs dans les exploitations agricoles

L'intervention vise à soutenir les investissements productifs au sein des exploitations agricoles, avec un ciblage particulier sur les investissements qui répondent à certains constats mis en évidence. Notamment, qu'il y avait lieu de veiller à assurer un niveau de vie équitable aux agriculteurs par rapport au reste de la société, d'augmenter la résilience économique des exploitations et d’améliorer la compétitivité au niveau des coûts des exploitations.

Ces enjeux nécessitent continuellement de réaliser des investissements pour innover, se diversifier de façon à maintenir l’exploitation performante et transmissible. Le soutien est dès lors ciblé vers des investissements qui :

Pour qui ?

Le bénéficiaire devra répondre aux critères suivants :

Quand ?

Conditions ?

L’exploitation du bénéficiaire doit satisfaire aux conditions du permis d'environnement et ne pas relever de la classe 1 conformément au décret du 11 mars 1999 relatif au permis d’environnement.

Sont admissibles les investissements réalisés sur l'exploitation agricole et relatifs aux catégories suivantes :

Pour une CUMA, ne sont admissibles que les investissements relatifs à l’acquisition du matériel neuf destinés à des spéculations particulières et/ou à la manipulation des productions des partenaires de la CUMA et à l’acquisition, la construction ou l’aménagement des biens immeubles servant à abriter le matériel appartenant à la CUMA.

Tous les investissements qui seront soutenus devront respecter les normes européennes et régionales qui leur sont applicables.

Pendant une période minimale de 5 ans après le paiement de l’aide, le bénéficiaire s’engage à respecter les conditions d’admissibilité ainsi que la conservation dans un bon état fonctionnel des investissements subsidiés et leur affectation prévue.

Quelles aides ?

L'aide octroyée, sous forme de subvention en capital, est un pourcentage calculé sur :

La liste de ces investissements et la catégorie de majoration à laquelle ils appartiennent (architecture verte, résilience économique, …) ainsi que le montant forfaitaire fixé sont établis en annexe de l’arrêté ministériel exécutant l’arrêté du Gouvernement wallon relatif aux aides à l’installation et aux investissements[1].

Pour les investissements en biens immobiliers, le montant unitaire est déterminé par type de bien immobilier (hangar de stockage, bâtiment d’élevage, …) et il faut entendre par « type » à la fois l’enveloppe extérieure du bâtiment et les équipements fixes qui sont nécessaires à l’activités agricole (salle de traite, équipement de stabulation, …) dans ledit bâtiment et ayant dès lors acquis le statut « d’immobilier par destination ».

Tant le montant forfaitaire que le montant unitaire, ainsi que la liste de matériels et d’équipements admissibles pourront être revus et adaptés pour tenir compte de l’évolution des prix et des nouvelles technologies disponibles sur le marché.

Le pourcentage d’aide est composé, d’une part, d’un taux de base, et, d’autre part, d’une ou plusieurs majorations potentielles liées au fait que le demandeur et/ou son projet d’investissement répond à certains critères. Toutefois, le pourcentage ne pourra en aucun cas dépasser les 40%.

Pour les personnes physiques

En cas de cumul de ces 2 derniers critères, le taux maximum est alors de 6%

Pas de cumul possible si l’investissement rencontre les 2 besoins ci-avant.

pas cumulable avec les majorations "bio" et "qualité différenciée" pour cet investissement

Par dérogation à la méthode de calcul explicitée ci-dessus, dans le cas particulier de la mise en place de clôtures destinées à protéger un élevage porcin de la peste porcine africaine, le taux d'aide est fixé à 100%.

Pour les CUMA

Plafonnement : en aucun cas la valeur de l’aide ne peut dépasser 40% du montant forfaitaire de l’investissement sauf dans le cas des clôtures destinées à protéger un élevage porcin de la peste porcine africaine.

Le montant total de l'aide publique qui pourra être accordé à un même bénéficiaire au titre de ladite mesure, sur la période 2023-2027, est fixé à 200.000 €.

Critères de sélection

Les critères de sélection portent sur :

Dans le cas des CUMA, les critères portent sur :

  • Le fait que l'investissement rencontre les besoins liés à l’architecture verte ou la résilience économique tels que repris dans la liste des investissements ;
  • Le nombre de membres admissibles présents (X < 4, 4 ≤ X < 6, X ≥ 6).

Comment introduire la demande ?

L’introduction des demandes d’aide se fait via l’application AII-on-Web accessible via le Guichet.

Les dossiers feront l’objet d’une procédure de sélection par blocs trimestriels.

La procédure de sélection est la suivante :

Pendant le trimestre consacré à l'évaluation des demandes, l'introduction de nouvelles demandes peut toujours se poursuivre mais celles-ci ne seront évaluées qu'au terme du trimestre qui suit.

Important :

Pour toute information

Pour toute question générale, vous pouvez vous adresser à ce formulaire de contact 

Pour toute question technique ou relative à votre dossier, vous pouvez vous adresser à questions.structures.agricoles.opw@spw.wallonie.be

 


[1] Arrêté ministériel exécutant l’arrêté du Gouvernement wallon du 23 février 2023 relatif aux aides à l’installation et aux investissements concernant les secteurs agricole, aquacole et horticole, ainsi que les coopératives et autres entreprises dans la première transformation et commercialisation dans le secteur agro-alimentaire et sylvicole

[2] Dans le cas de la construction de la construction d’une porcherie, accès (mais pas cumul) à la majoration de 10% relative au « bien-être ».

[3] L’espace libre prévu par porc présent sur l’exploitation est supérieur ou égal à 20% des normes minimales prévues à l’article 2 §1er de l’Arrêté royal du 15 mai 2003 relatif à la protection des porcs dans les élevages porcins.

[4] Dans le cas de la construction de la construction d’une porcherie, accès (mais pas cumul) à la majoration de 10% relative au « bien-être ».